Um café, sff IX
« Le quartier, explique Jacques Baratier, avait été à la mode déjà avant la guerre avec d’autres écrivains comme Giraudoux, Queneau, Leiris, Bataille, Prévert, Sartre. André de Richaud… Mais il est reparti tout de suite après la guerre, je crois principalement à cause de deux pôles qui ont été le Flore, d’abord, et très vite après, le Tabou » (…) Comme pour mieux conjurer la fatalité, on replonge dans les caves. Les réduits qui, hier, abritaient une population terrifiée deviennet les repaires privilégiés d’une jeunesse en quête d’oubli, d’insouciance et de « chaleur humaine », dira Juliette Gréco. Désormais, on va au « quartier » comme on rejoindrant une famille. Tout le monde se connaît par son prénom ou son surnom. On danse, on boit, on discute, on se bat parfois, on fait l’amour à Saint-Germain-des-Prés. (…) Cette explosion de jeunesse et de vitalité qui était tournée vers le théâtre, vers le cinéma et la poésie est venue tout de suite après la guerre parce que les gens avaient été un peu contraints », rappelle Jacques Baratier ».
Richaud, F. (1999) Boris Vian, Ed. du Chêne.
Picasso, Mulher no Café
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